EDAA – Maquettes de recherche

Le processus créatif permet d’associer plusieurs techniques pour rechercher des idées, des concepts et les représenter. Le croquis est le plus courant en décoration d’intérieur, et bien que le dessin en perspective permettent de se représenter des volumes en 3D, il est parfois plus facile et/ou nécessaire de concevoir et représenter les espaces par des maquettes.

On distingue deux types de maquettes :

  • Les maquettes d’étude qui sont des ébauches, souvent manipulées et pas forcément soignées qui permettent de travailler en 3D les volumes et les formes. Elles permettent de tester rapidement des concepts.
    Pour approfondir, je vous conseille le documentaire « Esquisses de Frank Gehry » où on voit comment la maquette permet de garder une liberté dans la conception.
  • Les maquettes de présentation qui servent à présenter un projet final, seront plus réalistes et plus soignées que les maquettes d’étude.

En décoration d’intérieur, les maquettes peuvent être utilisées pour des grandes espaces (appartement complet ou lieux publics par exemple) afin que le client appréhende mieux l’espace et les circulations de personnes. On utilise généralement l’échelle 1/50e en décoration.

Dans le cadre de ma formation, l’école a proposé de réaliser des maquettes de recherche pour exprimer des concepts. La contrainte était d’utiliser douze morceaux de carton de 4,95cm par 10,5cm chacun.

Maquette d’étude du concept « calme »

Calme

Quand on parle de calme, on pense à l’immobilité, à la quiétude, un

environnement simple et tranquille.

J’ai choisi de représenter ce concept sous la forme d’éléments qui se superposent légèrement et de manière régulière.

Cela donne ainsi l’impression d’une mer parcourue d’ondulations très légères, une mer calme et reposante.

On peut imaginer en fond sonore le bruit des vagues qui vont et viennent doucement.

Ouvert

Pour le thème « ouvert », j’ai souhaité jouer dans son opposition avec le terme « fermé ».

On a deux faces opposées fermées, qui restent dans l’ombre pour l’une et reflète la lumière pour l’autre.

Et perpendiculairement, les deux faces ouvertes laissent passer la lumière sans la dénaturer.

J’ai également voulu jouer sur la largeur de l’ouverture en choisissant les arêtes les plus longues.

Ici, l’espace central délimité par les ouvertures invitent à entrer et sortir, sans être contraint.

Maquette d’étude du concept « ouvert »
Maquette d’étude du concept « élancé »

Elancé

Pour le thème « élancé », j’ai voulu représenter la mise en mouvement et l’élévation, comme si une personne prenait son élan pour sauter ou plonger.

Dans ce mouvement, on a d’abord un mouvement de recul pour prendre de la vitesse, puis on lance le corps vers l’avant, et on fait grandir les membres pour prendre de la hauteur et s’éloigner du sol.

Ici, la lumière permet de prendre conscience de l’inversion du poids du corps qui passe de l’arrière lors du recul, jusqu’à l’avant lors du saut.

J’ai représenté incliné le plan pour accentuer l’effet de mouvement.

Très lourd

L’expression « très lourd » insiste sur la notion de poids et de densité. On

s’imagine quelque chose de massif et pesant.

J’ai choisi d’empiler les éléments les uns sur les autres dans une sorte de désordre, comme pourraient le faire les gravas d’un immeuble qui s’effondre.

On imagine bien l’écrasement des éléments en dessous du tas.

On a l’impression que certains éléments flottent dans l’air, mais ils sont uniquement retenus par le poids des éléments appuyant dessus.

Ils ne cassent pas néanmoins. On s’imagine que le matériau est trop dur, épais, solide pour casser.

Cette maquette évoque également un lourd immobilisme.

Maquette d’étude du concept « très lourd »
Maquette d’étude du concept « rythmé »

Rythmé

Pour le thème « rythmé », j’ai choisi de disposer les éléments de manière

régulière. Les intervalles entre les éléments sont réguliers, cadencés.

L’intervalle est d’ailleurs un terme que l’on retrouve en musique, en danse ou en exercice, et qui va de pair avec le rythme.

La disposition et l’angle d’arrivée de la lumière mettent en valeur cette régularité, puisqu’on retrouve des ombres similaires et régulières.

On a une forme d’harmonie (pour rester dans le lexique musical) répétitive.

Explosé

Pour le thème « explosé », j’ai choisi de disposer les éléments de sorte à ce que l’on pense que la feuille du dessous ait été pulvérisée par un élément qui l’a fait explosé en plusieurs morceaux.

Ici, on saisit l’instant de l’impact, quand les éléments éclatent et se dispersent de chaque côté.

Avec la lumière, on donne l’impression qu’il y a plus de morceaux qui s’éparpillent dans d’autres directions.

Maquette d’étude du concept « explosé »

J’ai beaucoup aimé travailler sur ce devoir, je suis partie du concept et des mots associés via un brainstorming, puis j’ai testé plusieurs compositions en repositionnant les morceaux de carton et en jouant avec la lumière. Un très bel exercice pour travailler sa créativité !

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